1.   INTRODUCTION

Nous essayons ici de tirer les enseignements de quatre années de mandat. Le plan de ce bilan s'inspire, autant que faire se peut, de celui préconisé par la coordination des Secrétaires Scientifiques du Comité National. En effet, il est apparu lors des réunions des Secrétaires Scientifiques du Comité National, que l'harmonisation des pratiques des sections est impossible, vu les différences des pratiques, des besoins et des us et coutumes des secteurs scientifiques et des disciplines.

Le présent bilan s'adresse à la fois à la direction SDU, à nos successeurs dans les sections du nouveau Comité National et bien sûr à tous ceux concernés par le fonctionnement de la section 13 en particulier et du Comité National en général.

FONCTIONNEMENT DE LA SECTION

a)Contour scientifique et composition de la section

Dans le bilan de la mandature (1995-2000) nos prédécesseurs ont écrit que "La section 13 a, au sein du département SDU du CNRS, une vocation pluri et inter-disciplinaire en étant le point de contact entre les trois grandes communautés qui constituent notre département, Terre solide, enveloppes fluides et (dans une moindre mesure actuellement) astronomie. L'aspect commun est la modélisation, c'est à dire l'utilisation de l'observation, l'expérimentation, la théorie et la simulation numérique pour la compréhension quantitative des phénomènes naturels et de leurs interactions.

La section 13 peut ainsi être vue comme "en amont et transverse aux sections 11, 12 et 14. Par rapport au contour qu'elle avait lors du mandat précédent, on peut noter pour le mandat 2000-2004, son ouverture vers la planétologie et la géophysique externe, conséquence d'une volonté de la Direction Scientifique SDU. Ceci a eu comme première conséquence d'avoir eu à juger (entre autres lors des concours) des chercheurs avec un profil "section 14 très marqué, portant par exemple sur la physique des plasmas.

Si les nominations ont compensé les lacunes disciplinaires sorties des urnes (notamment en sismologie, océanographie, et ionosphère), l'avis de la section sur les thématiques minoritaires ou mal représentées en son sein a parfois reposé sur celui du seul spécialiste présent (ou du moins ignorant sur le sujet en question…). Ceci est le prix à payer de l'ouverture thématique de la section 13, qui en faisait sa richesse et sa raison d'exister.

Avec 6 femmes pour 15 hommes, la parité nétait pas vraiment la règle même si cette proportion est voisine de celle des personnels CNRS au Département SDU. Deux membres de la section ont été remplacés en cours de mandat : suite à sa nomination à la Direction Adjointe du SDU, Sylvie Joussaume (membre nommée) a été remplacée par Serge Planton ; suite à sa nomination au Ministère, Jean-Paul Montagner (membre nommé) a été remplacé par Jean-Pierre Vilotte.

b)Vie de la section

L'assiduité des membres de la section aux sessions a été dans l'ensemble excellente. Par contre, la remise des rapports au Secrétaire scientifique en temps et heure a été très variable suivant les individus, du meilleur au pire …

L'agenda des réunions était préparé par le Président et le Secrétaire scientifique. La désignation des rapporteurs était effectuée par le Bureau lors de ses réunions préparatoires aux sessions.

La section a recherché le consensus sur la plupart des dossiers dont elle était saisie, le vote formel n'intervenant qu'en fin de processus. A aucun moment la section ne s'est divisée en clans adverses.

A l'initiative de son Secrétaire scientifique qui a pu observer les pratiques des autres sections du Comité national lors des réunions des Secrétaires Scientifiques, la section a procédé à l'audition de quelques Directeurs d'unité lors de l'examen des dossiers quadriennaux. Il s'agissait principalement d'approfondir l'analyse et la discussion lors de restructurations ou lorsque des problèmes nous apparaissaient. Ces entretiens (une heure par Labo en général) ont été très fructueux, de l'avis des directeurs concernés comme des membres de la section.

Des personnalités extérieures à la section ont été sollicitées pour présenter des exposés scientifiques sur des sujets donnés, en particulier pour préparer des recrutements sur les postes fléchés.

Contrairement à d'autres sections du CN (par exemple la 11), la section 13 a choisi de ne pas rendre public les noms des rapporteurs des dossiers. Elle a laissé aux rapporteurs l'initiative de contacter si nécessaire les personnes concernées. Par contre, un tel contact ne pouvait provenir des personnes évaluées.

Lors de la session la section écoute et discute les rapports du ou des rapporteurs qui sont alors chargés de rédiger le rapport de la section, seul document transparaissant des sessions. Il a pu apparaître que les rapports de section étaient très succincts. La section a évité (autant que faire a pu) de produire des rapports kilométriques qui reprenaient des informations factuelles que l'on peut trouver dans les rapports d'activité des chercheurs ou des labos. La section a évité de diffuser les rapports des rapporteurs (qui eux contenaient ces informations) parce que ces rapports engagent seulement leurs auteurs et pas la section. Il est nécessaire d'être strict et vigilant sur le sujet. Malgré ces précautions, vu le nombre de documents (électroniques ou papier) produits et échangés, nous nous sommes trouvés en quelques occasions avec plusieurs versions d'un même rapport en circulation entre les membres de la section, le SGCN et le Département SDU. Ceci n'a jamais eu de conséquence sérieuse, mais le risque est non négligeable de divulguer des informations indues. Il est de la responsabilité du Secrétaire Scientifique de centraliser l'information, d'en vérifier la pertinence et d'assurer la transmission de l'information à l'extérieur de la section après consultation si nécessaire (litige, point obscur, etc.) du président, du bureau ou de la section toute entière. Par contre il est de la responsabilité des membres de la section d'éviter de court-circuiter ce fonctionnement en envoyant par exemple leurs rapports directement au département. Quelques couacs ont été générés de la sorte, sans que rien ne soit irrattrapable à part le temps perdu.

La question de l'harmonisation de la présentation des rapports est périodiquement revenue en discussion. Vu la diversité des pratiques des sections du CN, la Conférence des Secrétaires Scientifiques n'a pu proposer de canevas commun à toutes les sections. La section 13 n'est pas non plus arrivée à harmoniser sa propre pratique sur le sujet. Le rapport rédigé par la section reprend en général l'essentiel du rapport du(des) rapporteur(s), modifié en fonction de l'analyse collégiale réalisée en session. Il s'en suit une assez grande disparité des rapports envoyés aux chercheurs et aux unités.

Les débats de la section sont toujours restés sereins et leur confidentialité a été largement respectée. La section a appliqué les règles déontologiques usuelles : chaque membre quitte la salle lorsque son unité (et les chercheurs de cette unité) est évaluée. Petite exception pour les GdR : pour ne pas perdre tous les spécialistes, seuls sortent les membres de l'équipe qui propose ou dirige le GdR. On a en effet pu remarquer que lorsqu'un GdR était proposé, le ou les membres de la section concernés étaient toujours partie prenante de cette action scientifique, ce qui semble normal pour des scientifiques actifs.

La section 13 n'a sans doute pas assez communiqué avec sa "base. Pourtant, un site web a été mis en service, sous la houlette de Paul Raterron, mais seulement en deuxième moitié de mandat. Il est consultable sur : http://www.univ-lille1.fr/section13. Ce site met à la disposition de la communauté les compte-rendus de session ainsi que divers documents et messages de la section. Notons aussi que la communication de la section passe aussi d'une manière moins formelle par des listes de distribution "confessionnelles, i.e. syndicales. Il serait bon que le SGCN mette en place un service de création et d'hébergement de sites web pour chaque section.

c)     Relations avec la direction scientifique

Les relations entre la section 13 et la Direction du Département SDU ont été bonnes. Il faut remarquer qu'elles passaient généralement par le Président de la section, le dialogue n'étant élargi que lors des interventions de politique générale en session.

A quelques notables exceptions près, les avis de la section ont été suivis par la Direction.

La Direction a généralement nommé dans les Comités d'Evaluation des unités un membre de la section, ce qui facilite la cohérence de l'évaluation. Cette pratique s'est affaiblie dans les dernières années de notre mandat.

La section a été consultée sur les thèmes à flécher (puis à colorier), et son Président a été tenu informé des derniers arbitrages en la matière. La section 13 est à l'origine du système de coloriage qu'elle a d'abord proposée au Département SDU qui a défendu cette idée auprès de la Direction Générale.

d)    Critères d'évaluation

Les critères d'évaluation définis et rendus publics par la section sont donnés en annexe. Ils ont été effectivement suivis par la section, sans qu'elle cherche à établir un barème quantitatif correspondant.

La section 13 a conservé deux pratiques mises en place sous la houlette de Bernard Legras lors du mandat précédent :

­          Estimation de l'impact scientifique des candidats par analyse bibliométrique pour les promotions et concours DR.

­          Evaluation de l'audience internationale des candidats par envoi de lettres d'évaluation cachetées de personnalités scientifiques sollicités par le candidat.

A noter que, grâce à une initiative de la section 13, amplifiée par le Président du CNRS, le regretté Gérard Mégie, le Comité National a bénéficié d'un accès à la base bibliométrique ISI durant tout son mandat. La section a apprécié cet outil de travail et a pu constater le grand danger qu'il y aurait à en faire un outil quantitatif automatique.

Au final, le classement ou l'avis de la section découle d'une délicate alchimie dans laquelle tous les critères sont pris en compte, sans qu'aucun ne soit totalement déterminant à lui seul.

e)   Traitement de l'interdisciplinarité

La pluridisciplinarité constituait la force et la raison d'être de la section 13. Il est d'ailleurs ironique de voir qu'elle est la seule section à disparaître dans le nouveau CN, alors que les incantations à plus d'interdisciplinarité se font toujours plus bruyantes… Espérons que d'autres sections pourront apparaître avec cette richesse.

La juxtaposition de disciplines allant de la mécanique des fluides géophysiques à la biogéochimie, en passant par la modélisation de la dynamique de la Terre, des planètes et des étoiles, a été scientifiquement passionnante pour les membres de la section, et a apporté une grande richesse à l'évaluation qu'elle a pu faire des chercheurs et des unités. Si le système d'évaluation des unités doit être repensé, il nous semble que l'expérience pluridisciplinaire de la section 13 pourrait servir de modèle.

En ce qui concerne le recrutement, la section 13 a également largement joué l'interdisciplinarité, n'hésitant pas à faire recruter dans des Unités du SDU d'excellents chercheurs venant de la Physique ou des Sciences de l'Ingénieur.

f)      Points statutaires à faire évoluer

Dès la première session (automne 2000), la section a voté une motion (voir annexe) demandant que ses membres disposent tous de la même information pour l'évaluation des chercheurs et des unités. Le règlement intérieur du Comité National stipule en effet que l'évaluation est effectuée de façon collégiale par la section. Cependant, le SGCN distribue des CD différents aux membres de la section: les CD destinés aux membres de rang B et C ne contiennent pas les dossiers des chercheurs de rang A. Le SGCN a été très ferme à ce sujet, mettant en avant la jurisprudence dans la fonction publique. Ainsi le bureau a été systématiquement rappelé à l'ordre par l'assistante de gestion du SGCN lorsqu'un dossier de rang A était confié à un membre de rang B. Le bureau a toujours passé outre ces avertissements, jugeant que cette disposition était contraire à l'esprit et à la lettre du règlement intérieur du CN. La Conférence des Secrétaires du CN a créé une commission pour se saisir du problème et faire des propositions de modification des textes avec l'aide d'un assistant juridique du SGCN. Ceci n'a pas abouti. La pratique de la section 13, suivant en cela beaucoup d'autres sections, a été de copier le CD "A" et de le distribuer aux membres B et C. La situation est d'autant plus étrange que les membres B siègent au concours DR. Elle doit être assainie.

3.   éVALUATION DES LABORATOIRES

 

La section 13 a eu à évaluer 60 unités de recherche du Département SDU, auxquelles il faut ajouter 5 ou 6 laboratoires attachés à d'autres départements avec la section 13 comme section de rattachement secondaire. Ce grand nombre reflète l'ampleur de la communauté scientifique qui se reconnaissait dans les contours de la section 13. A noter que bon nombre de Laboratoires ayant un rattachement principal dans un Département autre que SDU choisissait la section 13 comme section d'évaluation en SDU, compte-tenu de son caractère transversal et amont.

La très grande majorité des Unités évaluées étaient des Unités Mixtes de Recherche. Ce qui implique qu'elles avaient plusieurs tutelles. La section a été frappée de la diversité de situations que pouvait recouvrir ce statut, depuis des mini-unités intégrées dans un grand organisme, comme à l'IPG à Paris, jusqu'à des unités géantes avec plus de 100 chercheurs. Il s'en suit que les documents fournis pour l'évaluation et l'évaluation elle-même sont assez hétérogènes.

La section a regretté de ne pas disposer d'outils plus performants d'analyse et de comparaison des Unités. Elle a pu également constater que les tutelles ne proposent pas vraiment de perspectives concertées aux Unités qu'elles co-encadrent. L'exercice même de préparation et de rédaction du Contrat Quadriennal en vue de l'évaluation est une étape importante et positive, même si le terme de "Contrat ne reflète pas vraiment la réalité vécue par les Unités.

La multiplicité des tutelles et l'interdisciplinarité engendrent la multiplicité des évaluations, et trop d'évaluation tue l'évaluation… Il nous semble qu'un meilleur système d'évaluation des Unités doit être mis en place, où la responsabilité de chaque intervenant soit mieux définie. Ce système doit conjuguer la vision nationale et comparative disponible dans les sections, une analyse plus approfondie et interactive telle qu'effectuée par les Comités d'Evaluation, et une évaluation qui prenne en compte l'ensemble des tutelles de l'Unité (y compris au sein du CNRS pour les Laboratoires rattachés à plusieurs Départements).

Le rapport écrit de section ne reflète qu'imparfaitement la richesse des débats en session. Il serait peut-être utile que la section propose un canevas de rapport détaillé aux rapporteurs. En fait, il semble souhaitable que les rapports sur les labos reprennent une partie des informations factuelles contenues dans les rapports d'activité. Si le Comité national doit continuer à être l'instance d'évaluation de la Recherche Scientifique et non pas celle du CNRS, les rapports du CN continueront d'être transmis au ministère chargé des Universités, qui en au moins une occasion a pu se montrer surpris de la minceur de rapports de la section 13 qui ne contenaient que la conclusion de nos débats, ce qui a pu donner une apparence d'analyse superficielle.

4.   éVALUATION DES CHERCHEURS

 

La première vertu de l'évaluation est d'exister. Cela contribue à la responsabilisation des personnes évaluées. La section 13 tient à souligner la très grande qualité de l'activité des chercheurs qu'elle a eu à évaluer.

Le SGCN fournit sur le CD contenant les dossiers des chercheurs un canevas de rapport pour l'évaluation de leur activité, canevas qui s'est montré satisfaisant. La section n'a transmis au SGCN que ses avis sur les chercheurs (et pas le rapport complet). Vu les différences de sensibilité (et de sévérité!) des rapporteurs, le Secrétaire Scientifique a veillé à harmoniser le ton et le style de cet avis. Rappelons que cet avis de la section est le seul message que les chercheurs reçoivent (une fois tous les deux ans) du Comité National. Chaque mot doit en être pesé. Dans leur majorité les messages envoyés étaient très positifs. La section a parfois intégré à ses avis des conseils ou des suggestions qui sont parfois pris par les intéressés comme des reproches, mais qui ne devraient pas l'être.

La section s'est préoccupée de plusieurs cas particuliers de chercheurs en difficulté. Elle a généralement désigné un de ses membres pour assurer le suivi du dossier et examiner des solutions avec l'intéressé, le Directeur d'unité et la Direction du Département, sans toujours aboutir à une solution satisfaisante.

Au cours de son mandat, la section a été amenée à voter l'insuffisance professionnelle à l'encontre d'un chercheur. Elle a constaté à cette occasion le manque de fluidité et de transparence des opérations qui s'en suivent (ou ne s'en suivent pas…). Rappelons cependant que, en tant qu'instance d'évaluation, la section se borne à donner un avis sur l'activité scientifique des chercheurs. Les éventuelles procédures disciplinaires qui peuvent en découler ne sont pas de son ressort. Enfin, rappelons aussi que les sections du CN ne votent un tel avis d'insuffisance que quand tous les recours et moyens pour redresser la situation ont été épuisés.

5.   CONCOURS

La section 13 a recruté 30 chercheurs (18 CR2, 10 CR1 et 2 DR2) en 4 ans (voir annexe). Nous ne comptons ici comme recrutés que les DR2 "externes c'est-à-dire des personnes n'appartenant pas au CNRS (Gallée en 2000 et Yano en 2004). Pour les CR CNRS, le concours DR est en fait une promotion déguisée. Notons que le recrutement de la section 13 avait été de 29 chercheurs (20 CR2, 8 CR1 et 1 DR2) lors des 5 années du mandat 1995-2000.

On voit cependant que le nombre de CR2 recrutés passe de 6 en 2001, à 4 en 2002, puis 3 en 2003, puis 5 en 2004. Pour l'année 2004 la remise au concours des postes gelés a permis à la section 13 de récupérer un poste de CR2 et un de CR1 par rapport à ce qui était prévu. On voit aussi que le nombre de CR1 recrutés passe de 3 en 2001 et 2002 à 2 en 2003 et 2004. Le nombre de postes DR2 est lui aussi en diminution, puisque l'on passe de 5 (avec un externe) en 2001 à 3 (avec aussi un externe) en 2004.

Voici comme exemple de la pression au concours les chiffres de l'année 2003 pour toutes les sections SDU (fournis par le SGCN)

Section

11

12

13

14

30

46

total

 

 

 

 

 

 

 

 

CR2 postes

4

5

4

3

5

3

24

CR2 candidats

52

63

58

91

76

36

376

CR2 pression

13,00

12,60

14,50

30,33

15,20

12,00

15,67

CR1 postes

3

4

2

3

3

3

18

CR1 candidats

22

33

31

36

39

20

181

CR1 pression

7,33

8,25

15,50

12,00

13,00

6,67

10,6

DR2 ext postes

0

0

0

1

 

0

1

DR2 postes

3

6

3

6

5

2

25

DR2 candidats

27

35

25

55

29

15

186

DR2 pression

9,00

5,83

8,33

7,86

5,80

7,50

7,44

 

La pression en CR2 (15) en section 13 est à peu prés la même que dans autres les sections du SDU, la 14 mise à part. Par contre en CR1 elle est la plus élevée de tout le secteur SDU, comparable à celle des sections 14 et 30, mais le double des sections 11 et 12.

La pression en DR2 est à peu prés comparable dans toutes les sections (un poil plus faible en 12 et 30, environnement et surfaces continentales oblige).

Voici quelques données complémentaires que nous avons pu établir lors du concours 2003.

- Sur 78 candidats CR1 et CR2, 56 le sont aussi dans d'autres sections

- 18 femmes ont été candidates en CR2 (sur un total de 58 candidats).

- Sur 49 personnes qui étaient candidates en 2002 en 13 et qui ne se sont pas représentés en 2003 dans la section 13 (ils peuvent être candidats dans d'autres sections), on a pu établir les chiffres suivants:

- pas d'information pour 16 candidats

- 9 sont en post-doc

- 7 ont été recrutés au CNRS (sections autres que la 13) et 6 dans les autres EPST ou EPIC (CEA, IRD, etc.)

- 13 sont MdC.

Au vu de ces chiffres parcellaires, il semble donc que la moitié environ des candidats 2002 en section 13 qui ne sont pas revenus en 2003 ont trouvé des postes statutaires dans la recherche publique.

Un pointage succinct de la formation de 23 des candidats auditionnés par la section de jury Terre solide en 2003 donne les chiffres suivants:

Physique: 13, Chimie: 1, Sciences de la Terre: 8, Maths: 1, Biologie: 1

Normaliens: 8, Maîtrises: 8, Magistères: 2, Ingénieurs: 2

(NB: les Normaliens sont à peu prés tous agrégés et ont suivi un Magistère. Certains ont une double formation.)

La section 13 intitulée "Physique et Chimie de la Terre attire donc principalement des physiciens, puis des étudiants des Sciences de la Terre. On peut s'étonner du faible nombre des chimistes parmi les candidats. On voit apparaître quelques candidats ayant une formation en biologie, comme conséquence de l'évolution actuelle des Sciences de la Terre et des priorités affichées sur l'environnement et les surfaces continentales.

La section a été impressionnée par le niveau d'excellence des candidats aux concours dont les critères de sélection sont donnés en annexe. Un certain équilibre entre disciplines et entre laboratoires a été recherché.

Le graphique ci-dessous donne le ratio annuel des recrutements en section 13 sur 9 ans depuis 1996. La moyenne se situe à 3,6% (c'est-à-dire que le CNRS a recruté chaque année 3,6% de son "stock en section 13). Les écarts par rapport à la moyenne sont inférieurs à 1 point (il n'y a pas de chercheurs de la 13 à Paris A, Aquitaine-Poitou-Charentes et Normandie) à deux notables exceptions : Bretagne-Pays de la Loire (2 recrutements seulement), et surtout Languedoc-Roussillon (aucun recrutement).

PROMOTIONS

La possibilité d'anticiper les promotions CR2→CR1 à 3 ans d'ancienneté pour les candidats les plus brillants a été appréciée et utilisée par la section. Nous avons été choqués de voir disparaître cette possibilité lors de notre dernière année de mandat, ce qui pénalise les recrues les plus récentes.

Les promotions CR1→DR2 (déguisées en concours) et DR2→DR1 sont vécues douloureusement par la section. En effet, le nombre de promotions est notoirement insuffisant, ce qui conduit à beaucoup de frustration chez les candidats malchanceux qui mériteraient absolument d'être promus. Plutôt que d'être vécue comme une consécration impliquant la reconnaissance des travaux effectués et des services rendus, la promotion est souvent perçue avec amertume comme arrivant trop tard pour enfin fournir au chercheur le grade correspondant à l'activité réelle de direction qu'il assume souvent depuis des années.

Alors que l'efficacité de notre système de recherche repose pour une bonne part sur l'abnégation et la motivation des chercheurs, ce blocage insistant des carrières nuit gravement à la santé de notre organisme.

 

7.   AUTRES TÂCHES

La section 13 a voté plusieurs motions au cours de son mandat, afin d'alerter nos tutelles sur certains problèmes. Elles sont données en annexe.

On trouvera aussi en annexe la liste des lauréats des médailles de bronze et argent décernées sur proposition de la section 13.

L'exercice de prospective et conjoncture a été difficile et laborieux pour la section 13. Là aussi, le malaise vient en partie d'une certaine redondance avec les nombreux exercices de prospective de l'INSU, ainsi qu'avec les prérogatives des Conseils Scientifiques du CNRS. S'y ajoute l'impression que ce rapport de conjoncture a probablement beaucoup plus d'auteurs que de lecteurs… Il nous semble néanmoins que notre copie recèle un certain nombre de points intéressants pour le futur.

8.   MESSAGES PARTICULIERS

Le cafouillage peu glorieux du CNRS autour du changement de limite d'âge au concours CR2 en 2002 a laissé des traces. Et il appartient à nos successeurs de solder les derniers comptes

Un petit rappel s'impose : la jurisprudence à obligé le CNRS à changer l'interprétation qu'il faisait de la limite d'âge au concours CR2. Les textes stipulent que "les candidats CR2 doivent être âgés de 31 ans au plus au 31 décembre de l'année au titre de laquelle le concours est ouvert Jusqu'en 2001, le CNRS demandait que les candidats n'aient pas atteint leur 32ème anniversaire avant la fin de l'année civile du concours. En 2002, et sans aucune information préalable, le CNRS s'est aligné sur la jurisprudence et a demandé que les candidats n'aient pas atteint leur 31ème anniversaire avant la fin de l'année civile du concours. Il s'en est suivi un véritable préjudice pour les candidats concernés. Suite aux nombreuses protestations, en particulier du Comité National, le CNRS a mis en place un système pour limiter ce préjudice, en ouvrant environ 75 postes de CDDs réservés aux candidats tombant dans la tranche d'âge incriminée. Il faut noter que ce chiffre correspond au nombre de candidats qui étaient effectivement recrutés dans cette tranche d'âge les années antérieures, et que l'idée étaient de permettre à ces CDD-31-ans d'être intégrés comme CR1 au CNRS au terme de ce contrat. Il a été demandé aux sections de sélectionner les candidats pour ces postes.

La section 13 a ainsi sélectionné un candidat qui s'est vu proposer un CDD pour 2 ans. Ce candidat s'est présenté au concours CR1 en 2004 et a été classé 3ème sur la liste des admis. Bien que sa thématique corresponde en plus parfaitement à l'un des coloriages affichés, il n'a pas pu être recruté cette année, le nombre de postes CR1 ouverts au concours en section 13 ayant chuté à 1 en 2004 (du fait de la dérogation de limite d'âge spécifique au concours CR2 en 2004…). Ce candidat a obtenu une 3ème année de CDD, mais son problème n'est pas résolu. Il est à noter que tous les autres CDD-31-ans du SDU comme ceux des autres Départements ont été recrutés comme CR1 au CNRS en 2003 ou 2004.

Nous demandons donc à la section 18, directement concernée, et au Département SDU, d'être très attentifs à ce problème en suspend.


9.   ANNEXES

a)   Répartition géographique (par délégation) des 184 chercheurs CNRS rattachés à la section 13 en 2004

b)   Bilan nominatif des recrutements de la section 13 : 2000-2004

L'age moyen des recrutés DR2 est de 41,9 ans, le plus jeune ayant 35 ans et le plus âgé 52 ans.

 

 

CR2

CR1

DR2

2001

Eric Simonnet *

INLN, Nice

Alexandre Gloter *

LPS, Orsay

Frédéric Vivier

LODYC, Paris

Gaël Choblet

LPGN, Nantes

Ivan Vlastélic

LGCA, Grenoble

Boris Dintrans

LAOMP, Toulouse

Bénédicte Ménez-Le Bihan *

LGM, Paris

Fabio D'Andréa

LMD, Paris

Joël Savarino

LGGE, Grenoble

Hubert Gallée **

LGGE, Grenoble

Massimo Vergassola

Cassini, Nice

Claire Granier

SA, Verrières

Jannick Ingrin

LMTG, Toulouse

Anne-Marie Tréguier

LPO, Brest

2002

Christophe Cassou

CERFACS, Toulouse

Christophe Voisin

LGIT, Grenoble

Nathalie Bolfan-Casanova

LMV, Clermont-Ferrand

Olivier Gasnault

CESR, Toulouse

Alexandre Dimanov *

LMS, Palaiseau

Guillaume Ramillien *

LEGOS, Toulouse

Kazuyo Tachikawa

CEREGE, Aix-Marseille

Christophe Genthon

LGGE, Grenoble

Guillaume Fiquet

LMCP, Paris

Mireille Perrin

Tectonophys, Montpellier

Gauthier Hulot

IPGP, Paris

2003

Jérôme Aléon *

CRPG, Nancy

Laurent Bopp

LSCE, Gif

Fabien Dubuffet

LST-ENS, Lyon

Thierry Alboussière

LGIT, Grenoble

Yann Capdeville

IPGP, Paris

Gurvan Madec

LODYC, Paris

Laure Dosso

Domaines océaniques, Brest

Anne Davaille

IPGP, Paris

Pierre-Louis Blelly (LC)

LPCE, Orléans

2004

Guillaume Lapeyre ©

LMD, Paris

Renaud Toussaint

IPGS, Strasbourg

Karim Benzerara

LMCP, Paris

Julien Aubert

IPGP, Paris

Fabrice Gaillard (LC)

ISTO, Orléans

Pascale Benezeth-Gisquet ©

LMTG, Toulouse

Sébastien Lebonnois (LC)

LMD, Paris

Jun-Ichi Yano **

GAME, Toulouse

Christophe Monnin

LMTG, Toulouse

Jean Schmittbuhl

IPGS, Strasbourg

 

* poste affiché

© poste colorié

** poste externe

LC liste complémentaire

 

2001

Deux postes affichés (1306 T – CR2 Dynamique côtière et 1304 TI – CR1 Mécanique des roches pour le laboratoire de mécanique de Palaiseau) n'ont pas été pourvus.

 

N° 1308 – CR2

Alexandre Gloter, Microscopie électronique (Laboratoire de Physique des solides, Orsay)

 

N° 1303T – CR1

Bénédicte Ménez-Le Bihan, Imagerie des échantillons complexes (Géosciences Marines, Paris)

 

N°1307 – CR2

Eric Simmonet Modélisation des systèmes complexes (Institut Non-Linéaire de Nice)

 

1305 CR2

Frédéric Vivier, Dynamique de l'océan (Lodyc, Paris)

Gaël Choblet, Planétologie et géodynamique (Nantes)

Ivan Vlastélic , Géochimie isotopique (LGCA, Grenoble)

Boris Dintrans, Astrophysique (LAOMP, Toulouse)

 

1302 CR1

Fabio D'Andréa (LMD, Paris)

Joël Savarino (LGGE, Grenoble)

 

2002

1304T – CR1

Alexandre Dimanov, Mécanique des roches (LMS, Ecole Polytechnique, Palaiseau)

 

1303T – CR1

Guillaume Ramillien, Le champ de gravité terrestre: modélisation de ses variations dans le temps à partir des données spatiales (LEGOS, Toulouse)

1302 – CR1

Kazuyo Tashikawa, Géochimie- Paléocéanographie (CEREGE, Aix-Marseille)

 

1305 CR2

Christophe Cassou (Océan-atmosphère, CERFACS, Toulouse)

Christophe Voisin (Sismologie, LGIT, Grenoble)

Nathalie Bolfan-Casanova (Minéralogie HP, Magmas et Volcans, Clermont-Ferrand)

Olivier Gasnault (Planétologie, CESR, Toulouse)

 

1301 DR2

Christophe Genthon, LGGE, Grenoble

Guilhaume Fiquet, LMCP, Paris

Mireille Perrin, Tectonophysique, Montpellier

Gauthier Hulot, IPGP, Paris

 

 

2003

1304T CR1 : Microanalyse géochimique des matériaux extraterrestres par sonde ionique, affecté au centre de recherches pétrographiques et géochimiques, à Nancy.
Jérôme Aléon.

 

1303 CR2

1 - Laurent Bopp, Interactions climat-cycles biogéochimiques océaniques, Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement.
2 - Fabien Dubuffet, Convection dans le manteau des planètes et tectonique des plaques, Laboratoire des Sciences de la Terre, ENS Lyon

1302 CR1

Thierry Alboussière, Magnétohydrodynamique fondamentale, LGIT, Grenoble

Yann Capdeville, Tomographie de la terre globale, Département de sismologie, IPG Paris

 

1301 ­DR2

Gurvan Madec, LODYC, Paris

Laure Dosso, UBO-IFREMER, Brest

Anne Davaille, IPG Paris

Pierre-Louis Blelly, LPCE, Orléans

 

2004

1301 DR2

Jun Ichi Yano (externe), Modélisation de la convection nuageuse, Centre National de Recherche de la météo, Toulouse.

Christophe Monnin, Géochimie et modélisation des intéractions eaux-roches, Laboratoire des Mécanismes de Transfert en Géologie, Toulouse.

Jean Schmitbuhl, Mécanique des roches, Institut de Physique du Globe de Strasbourg.

 

1302 CR1

Pascale Bénézeth, Séquestration géologique du CO2, Laboratoire des Mécanismes de Transfert en Géologie, Toulouse.

Sébastien Lebonnois, Dynamique et physicochimie des atmosphères planétaires, Laboratoire de Météorologie Dynamique, Paris.

 

1303 CR2

Emmanuel Lapeyre, Dynamique des tourbillons océaniques et atmosphériques, Laboratoire de Météorologie Dynamique, Paris.

Renaud Toussaint, Fracturation des roches, Institut de Physique du Globe de Strasbourg.

Karim Benzerara, Géomicrobiologie, Laboratoire de Minéralogie et Cristallographie, Paris.

Julien Aubert, Modèles numériques de la dynamo terrestre, Laboratoire de Dynamique des Systèmes Géologiques, IPG Paris.

Fabrice Gaillard, Propriétés physiques des magmas, Institut des Sciences de la Terre d'Orléans.


c)   Promotions DR

Pas de promotion DRCE en 13 pendant notre mandature.

NB : du fait de l'inversion des sessions, la section n'a été saisie des demandes de promotion qu'à 3 reprises en 4 ans.

L'age moyen des promus DR1 a été de 48,4 ans, le plus jeune ayant 44 ans et le plus agé 52.

2001

LEGRAS Bernard UMR 8539 – BASDEVANT

SOURIAU Annie UMR 5562 – PINET

 

2002

CHOPIN Christian UMR 8538 – MADARIAGA

RICARD Yanick UMR 5570 – RICARD

ROY-DELECLUSE Pascale UMR 7617 - SOLER

 

2003

ROBERT François UMS 2679 – M. ROBERT

MAINPRICE David UMR 5568 – M. BODINIER

 

d)   Les médailles décernées sur proposition de la section 13

 

année

 

BRONZE

 

 

ARGENT

2001

François FORGET

 

2002

Hugues LEROUX

Marc CHAUSSIDON et François ROBERT

2003

Sébastien CHEVROT

 

2004

Marina LEVY

Olivier TALAGRAND


e)   Critères d'évaluation de la section 13 : 2000-2004

 

Section 13

"Physique et Chimie de la Terre"

 

Critères d'évaluation des chercheurs et des unités - Mandat 2000-2004

 

Voici les critères d'évaluation que les membres de la section 13 du Comité National de la Recherche Scientifique ont définis et rendus publiques pour leur mandat 2000-2004

 

Section 13 : Physique et chimie de la Terre

 

sous-thèmes :

-----------

Théorie, modélisation, simulation numérique et analogique, mesure et expérimentation :

- en géophysique et géodynamique

- en géochimie et biogéochimie

- en dynamique des fluides géophysiques et astrophysiques

- en planétologie, physique et chimie de l'intérieur et des surfaces planétaires et cosmochimie des systèmes couplés

- en dynamique du système solaire

Critères pour le recrutement et l'évaluation des chercheurs

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A/ Recrutement (CR2 et CR1)

------------------------

- culture scientifique générale

- qualité et maîtrise des travaux de recherche antérieurs

- potentialité scientifique, créativité

- ouverture scientifique, mobilité

- aptitude au travail en équipe

- productivité scientifique

- aspect novateur des travaux envisagés et impact attendu dans les Sciences de la Terre et de l'Univers.

B/ Chercheurs confirmés (concours DR2; promotions DR1, DRCE)

---------------------------------------------------------

* activités de recherche proprement dites

- intérêt des résultats et des méthodes développées (depuis la dernière promotion), intérêt des projets et stratégie scientifique

- qualité de la production scientifique (productions scientifiques les plus significatives)

- reconnaissance internationale (des lettres de recommandation de personnalités extérieures peuvent être jointes (voir modèles établis par la section pour les promotions))

- aspect novateur des travaux entrepris et envisagés et impact observé dans les Sciences de la Terre et de l'Univers.

 

* autres actions permettant d'apprécier le dynamisme du chercheur et ses apports a la science et la nation

- mobilité thématique, géographique ou vers l'industrie, apports de ces mobilités

- encadrement de doctorants

- animation scientifique nationale et internationale

- responsabilités dans l'administration du laboratoire et/ou de la recherche

- enseignement et diffusion de la science

- actions de valorisation

 

C/ Examen biennal des chercheurs

-----------------------------

Les mêmes critères que ceux du paragraphe B/ en tenant compte de l'ancienneté et en y ajoutant l'intégration des activités du chercheur dans l'unité.

 

Critères d'évaluation des laboratoires

======================================

 

A/ Activité scientifique du laboratoire

------------------------------------

- intérêt des thèmes étudiés, leurs impacts scientifiques, sociaux et économiques

- cohérence des objectifs scientifiques, complémentarité des thèmes

- équilibre entre recherches fondamentales, les recherches appliquées et les activités de valorisation

- participation à des programmes, projets ou contrats (contribuent-ils aux objectifs du laboratoire ?)

- production scientifique

- aspect novateur des thèmes abordes

 

B/ Ouverture du laboratoire

------------------------

- implication dans la formation

- qualité des collaborations extérieures et des invitations de chercheurs venant d'autres laboratoires ou de l'étranger

- dynamique du laboratoire

- apport au tissu national, européen et international des Sciences de la Terre et de l'Univers

 

C/ Capacités de management de la direction, organisation et fonctionnement interne

--------------------------------------------------------------------------

- objectifs scientifiques, stratégie de l'unité

- synergie engendrée par le laboratoire au-delà de la simple juxtaposition d'équipes ou d'individualités et de ressources

- utilisation des ressources et des équipements du laboratoire

- gestion de la population scientifique, technique et administrative (cohérence du plan de formation avec la stratégie, adhésion de tout le personnel aux objectifs du laboratoire, planification des arrivées/départs, optimisation des taches, prise en compte des spécificités des profils techniques en Sciences de la Terre et de l'Univers)

- vitalité et activités des instances consultatives internes (conseil de laboratoire)

- qualité de la vie scientifique interne

- mise en évidence dans le dossier de l'unité de l'activité de tout le personnel (y compris ITA) avec fiches individuelles, plan de formation, et rapport hygiène et sécurité.

- prise en compte des recommandations des instances d'évaluation


f)      Motions votées par la section 13 pendant le mandat 2000-2004

Automne 2000:

La section trouverait normal que tous ses membres aient accès à la même information pour l'évaluation des laboratoires et des chercheurs. Elle demande donc que l'ensemble des dossiers soit accessible à tous ses membres.

 

Printemps 2003:

Réunie en session de printemps du 17 au 20 février 2003, la section 13 a été informée par Philippe Gillet d'une baisse de 29% du soutien de base CNRS des laboratoires. Les sections du Comité National ont déjà eu l'occasion d'exprimer à l'automne leur extrême préoccupation de l'insuffisance du budget de la recherche 2003 qui conduit à une baisse des crédits et des recrutements des personnels dans les organismes de recherche.

Lors de sa session de printemps la section a observé que plusieurs chercheurs ont joint à leurs rapports d'activité des messages faisant état des difficultés que ceux-ci rencontrent dans l'exercice de leur activité professionnelle, difficultés liées aux manques de moyens financiers, humains et administratifs. La section observe aussi le développement grandissant de l'amertume, de la frustration et la démotivation liées au blocage des carrières des acteurs de la recherche, qui ne ménagent pas leurs efforts, ainsi que celui des postulants aux postes statutaires dont le faible nombre est extrêmement préoccupant.

La section 13 alerte solennellement les tutelles de la dégradation des conditions de travail de la recherche scientifique. La diminution des moyens donnés par la Nation à la Recherche fondamentale induira régression intellectuelle et dépendance scientifique, technique et économique.

Printemps 2004:

La section 13 est particulièrement inquiète de la diminution continuelle du nombre de postes ITA permanents ouverts au concours par le CNRS, alors même qu'un nombre massif des départs à la retraite se fait sentir et va s'accentuer dans les cinq années à venir.

Cette évolution alarmante pénalise déjà nombre de laboratoires du SDU et remet en cause la pérennisation de leurs expertises techniques dans les domaines de l'instrumentation, l'expérimentation, et des tâches d'observations et d'exploitation des données. Elle remet par la même en cause leur capacité d'innovation technique et leur compétitivité internationale. S'il est urgent aujourd'hui qu'une réflexion collective, à l'échelle du département SDU, s'engage autour d'une rationalisation et d'une meilleur mutualisation des moyens et des expertise techniques, la section 13 souligne que le recours à des postes non permanents ne constitue pas une réponse satisfaisante au maintien du potentiel technique de nos laboratoires et gage leur capacité de développement et de maîtrise des nouvelles technologies.