La compréhension de l’évolution de l’atmosphère, en relation avec le changement climatique, implique l’analyse de longues séries temporelles de données issues de l’observation. Notre région est pourvue de zones très urbanisées, industrialisées mais aussi rurales, sources de polluants divers injectés dans l’atmosphère ou transportés par celle-ci. Territoire au relief peu prononcé, la région Hauts-de-France est au carrefour de masses d’air atmosphériques en provenance de régions parfois très lointaines, sources de gaz et/ou de particules d’origine désertique, volcanique, de particules carbonées issues de combustion de feux de forêts et finalement de la pollution générée par nos voisins européens. Depuis plusieurs années, le laboratoire enrichit sa plateforme de mesures atmosphériques, dans le cadre de plusieurs partenariats académiques et industriels. Située au cœur du campus de Villeneuve d’Ascq (sur le toit du département de Physique), elle comprend un ensemble d’équipements mesurant un ensemble de variables atmosphériques d’intérêt climatique et pour la qualité de l’air (rayonnement solaire, infrarouge, aérosols, vapeur d’eau, nuages). Ces techniques permettent la surveillance (composition, variabilités, évolution, tendances) de l’atmosphère lilloise dans ses différents compartiments (mesures in situ au sol, mesure à distance (par télédétection) dans la couche limite atmosphérique (sol-1.5km), jusqu’au sommet de la troposphère (11 km environ) et même au-delà jusqu’à 20 km (basse stratosphère). Certains équipements sont intégrés dans des réseaux nationaux, européens (EARLINET), internationaux (AERONET/NDACC) (voir le poster « Plateforme Lilloise ») d’infrastructure de recherche atmosphérique (ACTRIS) comme c’est le cas du centre d’étalonnage du Service National d’Observation PHOTONS/AERONET.
Plateforme d'Observation de Lille (LOA)
Le système d’observation lillois est complété, en permanence, ponctuellement et au cours de campagnes de mesures intensives, par des équipements complémentaires issus des laboratoires SAGE (IMT-Mines Douai), LASIR (U. Lille) et d’industriels.
Une plateforme jumelle mais plus modeste est maintenue, au Sénégal, en partenariat avec l’Institut de Recherche pour le Développement (lien vers poster MBour).
Enfin une plateforme mobile MAMS (Mobile Aerosol Measurement System), développée par le laboraroire, est utilisée au cours de campagnes d’observation en région ou pour des besoins nationaux (voir le poster MAMS).